Quelques points clés à retenir :
- La collaboration entre un Infirmier Praticien Avancé et un médecin est indispensable, car l'IPA ne peut pas exercer seul.
- Il est crucial de comprendre que l'IPA ne remplace pas un médecin et n'a pas pour vocation de le remplacer.
- Le consentement du patient est essentiel pour être suivi par un IPA.
- L'objectif d'un IPA en soins de premier recours est de soulager la charge médicale en prenant en charge une partie des patients atteints de maladies chroniques.
Concernant la rémunération des IPA en pratique libérale :
- Les IPA n'ont de rémunération que s'ils assurent un suivi de patients.
- Le modèle économique repose sur un forfait trimestriel, indépendamment du nombre de consultations. Des ajustements ont été apportés, mais la coordination des soins n'est pas rémunérée, malgré son importance.
Expérience de la collaboration entre IPA et médecins généralistes à la MSP de Carbonne la Terrasse :
- La présence d'un IPA a permis à la MSP d'accepter de nouveaux patients, améliorant la qualité des soins sans augmenter la charge de travail.
- Une organisation interne efficace entre médecins généralistes et IPA, favorisée par des locaux proches et une messagerie interne, a accéléré les prises en charge.
- Les IPA peuvent jouer un rôle dans l'éducation et l'accueil d'étudiants, avec des expériences positives en psychiatrie santé mentale.
- Les différentes spécialités d'IPA, notamment celles axées sur la santé mentale, peuvent collaborer avec les équipes médicales, répondant à une demande croissante depuis la pandémie.
- L'orientation du patient vers l'IPA ou le médecin généraliste est facilité par une assistante médicale bien formée sur ce sujet, en étroite collaboration avec le binôme MG-IPA.
Questions diverses :
- Libéral ou salariat : les différences et l’avenir du libéral ?
Que l’IPA soit libéral ou salarié, c’est la même chose sauf la rémunération qui est plus complexe en libéral. Quid de l’avenir des IPA libéraux ? Les spécialistes adhèrent plus facilement au projet que les MG et certains IPA destinés aux soins primaires se sont finalement tournés vers des spécialistes (ex : cardiologue) car c’est plus simple pour eux, alors qu’il y a un fort besoin en médecin de ville. Il semble qu’il y ait besoin de temps pour s’approprier ce nouveau métier et ce que ça apporte, car une fois qu’on y est, ça marche bien qu’il soit nécessaire de s’accrocher au démarrage car ce n’est pas facile.
Comment vont faire les IPA libéraux pour perdurer dans le temps ? Il avait eu des expérimentations article 51 sur des rémunérations intéressantes (PEPS), mais comme son nom l’indique, c’est une expérimentation dont les IPA de l’atelier n’ont pu bénéficier. Une réflexion est également portée sur le fait de salarier les IPA dans les MSP, mais ça semble encore complexe pour les SISA. L’idée serait d’avoir un ROSP d’équipe.
- Ce qui a changé depuis 3 ans pour les IPA ?
Cela fait 3 ans que les IPA sont présents, il y a déjà un bout de chemin considérable qui a été parcouru. Même si c’est encore compliqué pour les libéraux sur le volet économique, la plus-value du métier elle est bien là.
On pourrait même envisager que l’IPA remettent les patients sans médecin traitant dans un parcours pour la suite. Les idées ne manquent pas !
- De nouvelles spécialités pour les IPA ?
C’est en réflexion sur un modèle d’IPA comme au Canada, mais c’est encore loin d’être fait. La formation des IPA en revanche va s’étoffer, et ça c’est sûr.
Intervenants :
- Mme Sophie RENARD, Médecin généraliste
- Mr Loic VANDEPUTTE, IPA - MSP la Terrasse
- Mme Léa OUAMMOU, Trésorière GIPAOCC