Synthèse des échanges :
1er temps d’échange avec les participants
Les moyens mis en œuvre par l’équipe pour faciliter l’accès aux soins sur leur territoire (tableau non exhaustif) :
Débat sur les remplacements
Intervention de Mr Prioux – Equipe « plateau des milles vaches » :
- Ils utilisent la métrique sur les parcours de soins quadrihebdomadaire (4 semaines = 1 mois) ;
- Les pharmaciens ont accès aux agendas partagés des MG (permet de prendre des rdv directement sans passer par le secrétariat) ;
- Ils travaillent sur des indicateurs entre les besoins de la population et l’offre : des patients vus toutes les 12 semaines (3 mois) en théorie peuvent en fait être vus toutes les 24 semaines (6 mois) et faire des bilans de médication ou voir l’IPA à 12 semaines.
Plusieurs axes de travail :- Définir les besoins des patients en fonction d’une pertinence du suivi médical par le médecin (optimisation du temps médical)
- Intégration d’assistants médicaux qui accueillent les nouveaux patients en faisant un premier travail autour du dossier patient (gain de temps médical + limite la « corvée administrative » pour les médecins installés et leur permet plus facilement d’augmenter leur patientèle)
- Relevé d’indicateurs individuels au niveau des médecins (car beaucoup de remplaçants et collaborateurs dans leur équipe) :
- C’est quoi votre confort en termes de créneaux de consultation (15 – 20 – 30 minutes par exemple),
- Combien d’heures par jour vous souhaitez travailler ?
- Combien de jours par semaine vous voulez travailler ?
- Combien de semaines par an ?
En fonction des réponses ils peuvent envisager un volume statistique de consultation annuelle, cela permet :
- De savoir combien de créneaux de consultation sont disponibles à l’année en temps réel ;
- Combien de patients ont besoin de tant de créneaux de consultation (Si Mr X doit être vu toutes les 12 semaines, il lui faudra 4 consultations à minima sur l’année) ;
- D’envisager une vision pilotée de l’activité en ayant une meilleure visibilité sur les besoins et une meilleure visibilité sur l’offre : ils visualisent ainsi si leur équipe est dans le vert, l’orange ou dans le rouge.
Ils sont également partis du principe que ce qui conditionne les parcours de soins ce sont les médicaments (les patients vont souvent chez le médecin pour faire renouveler leur ordonnance), travailler le lien étroit entre pharmaciens et médecins a permis de gagner en fluidité des parcours. Les pharmaciens, grâce à leur accès au SIP et aux agendas des médecins, ils jouent un rôle de filtre et d’orientation qui facilite les parcours et permet de gagner en temps médical. L’équipe essaie de mettre en avant la notion de « pharmacien correspondant » et pense qu’il faut développer la notion « d’équipe traitante ».
Faire de la recherche en soins de premier recours permet de travailler sur comment s’adapter à des chocs (un médecin qui part à la retraite, un médecin qui décède …) :
1. La résilience 2. La soutenabilité
- « Qu’est-ce qu’une vraie urgence ? »
- Protocole de téléconsultation mis en place au chevet du patient : IDEL consulte à domicile et médecin à son cabinet -> permet d’éviter un déplacement du médecin et du patient. L’équipe a cependant rencontré quelques complications techniques par rapport aux outils numériques -> axe d’amélioration possible pour développer davantage la téléconsultation de façon plus simple (tenir compte également des inégalités sociales et territoriales (zones blanches)).
- La présence de sage-femme sur le territoire/dans les MSP, va à la fois augmenter le temps médical et optimiser le temps médical par les liens qu’elles peuvent faire. Il ne faut pas hésiter à proposer des projets aux sage-femmes !
- Osys (Orientation dans le système de soins) : expérimentation en Bretagne qui permet la prise en charge du premier recours par le pharmacien d’officine. 13 situations précises sont concernées : rhinite, douleur pharyngée, douleur lombaire, diarrhée, vulvovaginite, céphalée, constipation, douleur en urinant, conjonctivite, piqûre de tique, plaie simple, brûlure au 1er degré et brûlures d’estomac.
- Difficultés des projets immobiliers : manque de places ; manque de financement -> cf guide de l’immobilier proposé par Fécop.
- Prévoir la pénurie de médicaments : création d’une coopérative territoriale pharmaceutique calqué sur le projet de santé des MSP. L’objectif est de mutualiser les stocks à l’échelle d’un territoire pour avoir une justice distributive d’une ressource en raréfaction : le médicament. Permet de voir les stocks chez les uns et chez les autres, de pouvoir assurer un certain stock de sécurité à mutualiser à l’échelle d’un territoire. Réflexion portée également sur la possibilité future de donner l’accès des stocks aux médecins et infirmiers.
2ème temps de présentation de l’ARS :
- Manque de lisibilité de l’offre et des structures existantes (DAC, CPTS, MSP, CDS …)
- Développer et approfondir les connaissances de la population sur l’exercice coordonné
- Dispositifs « d’aller-vers » (médicobus)
- Réflexion en cours sur une « lettre d’engagement » pour les MSP : permettra d’obtenir plus rapidement les premiers financements FIR et recruter un coordinateur
- Besoin de travailler sur un référentiel métier pour le poste de coordinateur
- Mise en place d’un guichet unique d’accompagnement par département
- Financement à venir sur le volet immobilier
3ème temps RETEX ESP Les Cabanes
Conclusion :
- Impliquer les patients dans les décisions
- Développer la synergie entre les structures
- Eviter de se phagocyter les uns les autres
- Compléter l’offre de santé et faire en fonction des désiratas des professionnels de santé
- Être coordonné
- Prendre en compte la maturité du territoire
Intervenants :
- ARS : Mme Céline Saintin (responsable du pôle de soins primaire à la direction du premier recours) et Mr Pascal Durand (directeur des projets et du premier recours à l’ARS Occitanie)
- Fécop : Dr Jean Granier, Mme Catherine Llinares-Trape, Dr Michel Dutech