Message à l'intention des médecins libéraux d'Occitanie anticipation phase du déconfinement
Dans ce message, signé par les directeurs de l'ARS Occitanie, du Conseil général de Ordre des Médecins d'Occitanie et des URPS Médecins et Biologistes d'Occitanie, il est précisé que :
- L’ensemble des acteurs se mobilisent pour mettre en oeuvre l’orientation des patients vers les médecins généralistes, le dépistage de toutes les personnes symptomatiques avec les biologistes, la restitution des résultats permettant une surveillance de la situation épidémique et l’organisation du confinement des personnes infectées ou contact de cas positifs.
- En Occitanie le « R0 » est à 0,45, et que selon l’Institut Pasteur, la région Occitanie devrait se situer au 11 mai autour de 77 cas par jour, la fourchette de confiance de 95% se situant entre 44 et 164. L’objectif est que le R0 ne repasse pas au-dessus de 1. Pour cela, il sera nécessaire d’identifier 75% des personnes infectées et de les isoler pour casser les chaines de transmission.
- Grace à l’engagement très important des biologistes publics et privés en Occitanie, en anticipation de la date du 11 mai, nous vous donnons la possibilité, si vous le souhaitez, de prescrire dès cette semaine, des tests RT-PCR à l’ensemble de vos patients symptomatiques et susceptibles d’être porteurs du SARS-COV-2.
"Cette action nous permettra collectivement de préparer la phase active du déconfinement en augmentant progressivement notre activité dans ce domaine. A partir du 11 mai, d’autres dispositifs se mettront en place pour compléter ces actions par la recherche de cas contact et la réalisation de tests également pour eux".
Liste des laboratoires en Occitanie : ici
Message complet : ici
Communiqué de Presse Académie nationale de médecine du 28 avril : Calendrier vaccinal des nourrissons et COVID-19
Le retard pris sur la couverture vaccinale des nourrissons est préoccupante, par conséquent l'Académie Nationale de médecine recommande :
– de reprendre le plus rapidement possible les consultations consacrées aux examens obligatoires avec vaccination des deux premières années de vie, en respectant les étapes prévues au calendrier vaccinal ;
– de rattraper au plus tôt les retards de vaccination des nourrissons qui ont été accumulés ;
– de ne jamais différer les rendez-vous de vaccination et d’organiser des plages de rendez-vous permettant de dissocier les consultations d’enfants malades et les examens systématiques pour vaccination ;
– de rassurer les parents sur le fait que les mesures barrière et l’hygiène sont assurées dans les cabinets et les PMI : salle d’attente aménagée, admission d’un seul parent par enfant, surfaces désinfectées, port de masques et usage de solutions hydro-alcooliques ;
– pour les enfants âgés de 5 ans et plus, de reporter les rendez-vous de vaccination à la fin du confinement, en maintenant les mêmes mesures barrière.
Communiqué complet : ici
Communiqué de presse du 28 avril 2020 Académie nationale de médecine : télémédecine appliquée aux maladies cardiovasculaires et neuro-vasculaires en période de confinement
Trois systèmes de télémédecine doivent être distingués :
- les véritables téléconsultations,
- les systèmes de télétransmission d’électrocardiogrammes simplifiés,
- les systèmes de télésurveillance des stimulateurs cardiaques et défibrillateurs implantés
Toute situation d'urgence excluant la télémédecine et imposant un recours immédiat aux services d'urgence (SAMU), l’Académie nationale de médecine recommande :
- un large recours aux téléconsultations pour les patients atteints d’une affection cardiovasculaire ou neuro-vasculaire stable, mais a contrario, une consultation traditionnelle pour tout patient présentant des symptômes suggérant un contrôle insuffisant de sa maladie ;
- l’alternance de téléconsultations et de consultations traditionnelles pour maintenir le lien soignant/soigné et permettre la réalisation d’un examen clinique, d’un électrocardiogramme ou d’autres explorations s’avérant nécessaires ; - le développement de plateformes de téléconsultation dans les établissements médico-sociaux et les EHPADs pour assurer un suivi régulier et renforcé des personnes âgées dépendantes ;
- l’utilisation large de la télésurveillance pour le suivi des insuffisants cardiaques et des patients porteurs d’un stimulateur ou d’un défibrillateur.
Communiqué complet ici
Communiqué de presse Académie nationale de médecine du 25 avril 2020 : phases de déconfinement de sortie de la crise du Covid-19
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Phase I, le ralentissement de l’épidémie par confinement était la seule stratégie applicable dès lors que l’épidémie avait atteint un niveau qui ne permettait plus de l’enrayer par isolement sélectif des patients détectés et enquêtes-actions autour des cas. La sortie du confinement, un impératif pour la société, doit suivre des critères précis afin d’éviter la reprise de l’épidémie. Quatre critères devraient être réunis pour passer à la Phase II de déconfinement partiel, dont l’Académie ne méconnaît pas les difficultés d’applications logistiques
- Phase II a pour objectifs de permettre, de manière concertée et prudente, à la grande majorité des entreprises et des écoles de rouvrir tout en maintenant à bas niveau la transmission du virus, afin de ne pas revenir à la Phase I. Un tel maintien repose sur les mesures barrières (distanciation physique, obligation du port du masque « grand public »), la pratique systématique de tests RT-PCR chez toute personne symptomatique et chez ses contacts et la capacité d’une offre de confinement individuel pour les cas détectés. Durant la Phase II, une attention particulière devra être accordée aux populations les plus vulnérables afin d’obtenir leur coopération. Cette phase sera mise à profit pour mobiliser et coordonner la recherche, développer des thérapeutiques et utiliser à grande échelle les outils de traçage numérique. La durée imprévisible de cette Phase II implique une collaboration de l’ensemble des citoyens et la plus grande vigilance du pouvoir politique pour maintenir l’application des mesures de protection. Un retour à la Phase I pourrait malheureusement être indispensable en cas de reprise incontrôlée de l’épidémie.
- Phase III : les contraintes de distanciation physique et les autres mesures de la phase II pourront être levées lorsque des moyens de contrôle sûrs et efficaces pour atténuer le risque de réapparition du COVID-19 seront disponibles. Les critères pour y parvenir reposent sur une surveillance active pour la détection immédiate d’éventuels nouveaux cas, le traçage et l’isolement des sujets contacts, la mise à disposition de traitements permettant d’éviter les complications chez les personnes les plus à risque et, dans un scénario optimiste, la disponibilité d’un vaccin sûr et efficace ou le constat d’une immunité protectrice acquise par une majeure partie de la population, éventualité malheureusement improbable à ce jour. La Phase IV consistera à traiter les séquelles physiques et psychologiques post-traumatiques de l’épidémie et, après analyse des évènements, identifier et corriger les défauts d’organisation qui ont permis l’extension de la pandémie. Les moyens reposeront notamment sur l’accroissement de nos capacités de recherche et d’innovation assorti d’une gouvernance efficiente, une organisation hospitalière fondée sur la flexibilité de ses structures et la mise en place d’une véritable stratégie européenne de réponse aux défis de santé.
Communiqué complet ici