
De la reconnaissance à l’action : un engagement collectif
Lors des Polyférences de décembre dernier, la table ronde « L’implication des usagers dans les soins de proximité : aujourd’hui et demain » a réuni professionnels de santé, représentants d’usagers et institutionnels autour d’un enjeu central : comment faire évoluer la place des usagers dans les soins primaires ?
Un bouleversement culturel en cours
Loin d’être un simple concept, la démocratie en santé est désormais une réalité qui bouscule les habitudes. Comme l’a souligné Michel Clanet, « Le Parcours Éducation Santé (PES), tel qu’il est en train d’être développé, est un bouleversement culturel. Il nous oblige à adopter une réflexion collégiale plutôt qu’un langage hiérarchique. » Un changement de posture est donc essentiel pour éviter que l’implication des usagers ne se limite à un rôle d’alibi institutionnel.
Des maisons de santé engagées mais encore discrètes
Avec 350 maisons de santé en Occitanie et 2 640* à l’échelle nationale, le modèle de l’exercice coordonné s’installe durablement, mais il reste encore méconnu du grand public, comme l’a rappelé Michel Dutech : « Le mouvement est enclenché mais personne n’en parle ! » Pourtant, ces structures sont ancrées dans les territoires et offrent un espace idéal pour développer un véritable partenariat entre soignants et soignés.
Un défi pour la formation et la recherche
L’un des enjeux soulevés lors de la table ronde concerne la place des usagers dans la formation des professionnels de santé. Pour Michel Clanet, « il y a du travail à faire pour intégrer l’usager dans les cursus de formation ». Une reconnaissance réciproque est nécessaire, car « soigner, c’est aussi soigner les soignants ».
Vers une intégration des citoyens dans les MSP
Pour Emmanuelle Barlerin, Fécop est une fédération innovante sur l’intégration des usagers dans les maisons de santé. Mais la démarche est encore récente, et tout reste à construire : « On réfléchit encore à la façon de les nommer ». Cependant, l’objectif est clair : intégrer et impliquer les citoyens non seulement pour recueillir leur avis, mais aussi pour améliorer concrètement les soins.
Un travail à poursuivre ensemble
Comme le souligne Didier Ménard, « Si vous êtes convaincus du bienfait de la santé communautaire, alors vous ferez de la santé communautaire. » L’implication des usagers n’est pas un supplément d’âme, mais bien une nécessité pour bâtir un système de santé plus juste, plus efficace et plus proche des besoins réels des patients.
➡️ Vous souhaitez en savoir plus sur les pistes concrètes pour renforcer l’implication des usagers dans les soins de proximité ? Consultez le livret des 9 propositions ! (Lien à insérer)
Les 9 propositions d'Avec Santé
*informations datant de décembre 2024