Le Haut Conseil de la santé publique fait la promotion de la reprise de l'activité physique adaptée
Dans un AVIS du 2 juillet 2020,le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) saisi le 9 juin 2020 par la Direction générale de la santé (DGS) sur la reprise de l’activité physique adaptée (APA) des personnes atteintes de maladies chroniques ou en phase de récupération après une infection due au virus SARS-CoV-2, rend ses conclusions.
Devant les bénéfices incontestés de l’APA, le HCSP alerte sur la perte de chance que constituerait un retard dans la mise en œuvre de la remise en condition physique des personnes atteintes de maladies chroniques et des personnes âgées dans cette période post confinement. L'INSERM, dans son expertise de 2019, précise qu'elle "réduit la mortalité, les récidives, les exacerbations, retarde l’entrée dans la dépendance pour les groupes de pathologies étudiées : maladies cardiaques et vasculaires (infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral (AVC), artériopathie obstructive des membres inférieurs (AOMI), maladies respiratoires (asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et insuffisance respiratoire), cancers (du sein et colorectal, notamment), dépression, schizophrénies, maladies ostéo articulaires, diabète et obésité" et qu'elle "joue un rôle central chez le patient atteint d’une maladie chronique dans l’ajustement à sa maladie chronique".
Le Haut Conseil de la Santé publique conclut : "La prescription d’une AP pour toute personne porteuse d’une maladie chronique est donc indispensable. Précédée d’un examen des capacités physiques du patient pour l’adapter au plus près de ses aptitudes physiques, cette prescription d’APA doit être systématique et débuter le plus précocement possible. Les personnes atteintes d’une maladie chronique, notamment diabète, obésité, affections respiratoires chroniques, ont davantage de risque de développer des formes graves de la Covid-19. Les conditions dans lesquelles s’effectuent les AP de ces patients doivent tenir compte de ce risque accru, mais ne doivent en aucun cas servir de prétexte à l’abandon de l’AP. Si la période de confinement a conduit pour certains de ces patients à une réduction ou à l’arrêt de l’AP et à une augmentation des comportements sédentaires, il est indispensable de les réengager dans une APA, précédée d’une évaluation de leurs capacités fonctionnelles".
Des recommandations sont également précisées pour les lieux où est exercée l’APA, sur les densités de personnes, les flux de circulation, la structure et l’aération des locaux, les mesures de désinfection de locaux et des surfaces, ainsi que l’information des pratiquants et du personnel.